Comment traiter des données à très haute vitesse ou conduire l’électricité sans perte? Pour y parvenir, les scientifiques comme l’industrie misent sur des matériaux quantiques, régis par les lois de l’infiniment petit. Leur conception exige une compréhension fine des phénomènes atomiques, encore largement inexplorés. Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’Université de Salerne et l’Institut CNR – SPIN (Italie), a franchi une étape clé en exploitant une géométrie cachée, jusqu’ici purement théorique, qui déforme les trajectoires des électrons comme la gravité dévie le parcours de la lumière. Ces travaux, publiés dans Science, ouvrent la voie à de nouvelles avancées en électronique quantique.