News Release

Élucider le mystère des bandes blanches des poissons-clowns

Peer-Reviewed Publication

CNRS

Clown Fishes (1 of 2)

image: The full spectrum of clown fish colors is not limited to orange or red but ranges from yellow to black. Species differ in the number of white stripes they display: zero, one (head), two (head and trunk), or three (head, trunk, and tail). Four species of clown fish (genus Amphiprion), clockwise from top left: A. ephippium, A. frenatus, A. ocellaris, and A. bicinctus. view more 

Credit: ©John E. Randall

Les poissons des récifs coralliens sont connus pour leur grande diversité de couleurs et de motifs. À ce jour, les mécanismes qui orchestrent la mise en place de ces caractéristiques sont encore mal connus. Les scientifiques se sont donc intéressés au groupe des poissons-clowns qui comprend une trentaine d'espèces se distinguant par leur nombre de bandes blanches (de 0 à 3) et par leur coloration rouge à orangée.

Les chercheurs ont tout d’abord montré que les bandes des poissons-clowns sont essentielles à la reconnaissance entre espèces. Cette dernière est primordiale dans l’organisation sociale de ces poissons vivant dans des anémones où peuvent se côtoyer plusieurs espèces et qui constituent autant de foyers possibles pour les jeunes poissons à la recherche d’un habitat définitif.

Les scientifiques ont ensuite décrypté les séquences d’apparition et de disparition des bandes durant la vie du poisson-clown. En passant du stade larvaire à celui de « juvénile », le jeune poisson va voir apparaître ses bandes une à une depuis la tête jusqu’à la queue. Entre le stade juvénile et le stade adulte, les chercheurs ont observé que le poisson peut perdre des bandes, qui disparaissent cette fois de la queue vers la tête.

Pour tenter de comprendre la mise en place de ces motifs, les chercheurs se sont penchés sur l’histoire évolutive de ces poissons. Ils ont ainsi découvert que l’ancêtre des poissons-clowns possédait trois bandes, composées comme chez les poissons actuels de cellules pigmentées appelées iridophores, reflétant la lumière grâce à des cristaux. Au cours de l’évolution, les différentes espèces perdirent peu à peu ces bandes, amenant aujourd’hui à cette myriade de motifs colorés.

Les chercheurs souhaitent désormais continuer ces travaux en identifiant les gènes qui contrôlent l’apparition de ces bandes blanches afin de mieux comprendre leur évolution. Cela leur permettra notamment d’en apprendre plus sur les mécanismes permettant la diversification des couleurs et le rôle de ces dernières dans l’organisation sociale des poissons coralliens.

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