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Les plus grandes menaces pour l’entretien des sentiers de fat bike: le changement climatique et l’épuisement des bénévoles

Peer-Reviewed Publication

University of Eastern Finland

Les associations bénévoles de loisirs de plein air (ABLP) jouent un rôle crucial dans la création, l'entretien, et la gestion des réseaux de sentiers à travers l'Amérique du Nord.  Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université de l'Est de la Finlande (Finlande) et de l'Université de Lakehead (Canada) montrent comment les perturbations climatiques et l'épuisement des bénévoles menacent la gestion des sentiers nordiques et la durabilité à long terme des loisirs hivernaux comme le fat biking. Les fat bikes sont des vélos tout-terrain avec des pneus extra-larges conçus pour des terrains comme la neige et le sable. Le fat biking permet aux cyclistes de profiter des sentiers toute l'année et devient autant en Amérique du Nord que dans les pays nordiques, une activité hivernale et touristique populaire.

Publiée dans le Journal of Outdoor Recreation and Tourism, cette nouvelle étude explore comment le fat bike est devenu, de manière inattendue, une stratégie d'adaptation au climat pour les activités récréatives et touristiques tout au long de l'année, ainsi que pour l'organisation d'événements, dans le nord-ouest de l'Ontario (Canada) et le nord-est du Minnesota (États-Unis). L'étude a interrogé des adeptes du fat bike et des bénévoles du secteur des loisirs de plein air dans les deux régions.

« Bien qu'il s'agisse d'un sport relativement récent, le fat bike, comme la plupart des sports récréatifs d'hiver, est désormais confronté aux mêmes défis liés aux variations saisonnières des conditions météorologiques en raison de les changements climatiques et l’accumulation de neige, explique le professeur Harvey Lemelin de « School of Outdoor Recreation, Parks, and Tourism » de l'Université Lakehead. Selon lui, ces événements imprévisibles pèsent sur l’entretien des sentiers par les bénévoles et contribuent directement à l'épuisement des bénévoles.

Les recherches montrent que, malgré la croissance de la pratique du fat bike, le soutien des bénévoles est en baisse. Lors des entretiens, les bénévoles ont signalé une pression accrue lors des années de fortes chutes de neige, évoquant des exigences accrues en termes de temps, la pression liée à l'entretien des sentiers.  À l'absence de stratégies efficaces de recrutement s'ajoute le fait que, bien que les adeptes du fat bike apprécient la gestion de ces sentiers le travail de ces bénévoles plus de 40 % de personne interrogée ont déclaré qu'elles étaient peu susceptibles à l'épuisement.  L’épuisement des bénévoles risquent de submerger le petit bassin de bénévoles dévoués pour l’entretiennent les réseaux de sentiers.

L'étude appelle donc les associations bénévoles de loisirs de plein air (ABLP) à élaborer des stratégies saisonnières de préparation des sentiers et de recrutement de bénévoles, à faire tourner les tâches de co-organisation des événements de fat bike afin de répartir la charge de travail, et à mettre en œuvre des programmes de reconnaissance des bénévoles.

Ces stratégies, affirment les auteurs, sont essentielles pour garantir l’entretien des sentiers et la croissance du fat biking dans les régions confrontées au changement climatique. « Bien que fondées sur des recherches menées en Amérique du Nord, les conclusions de notre étude ont des implications pour des régions aux climats similaires et aux histoires comparables de développement et d'engagement des sports de neige, comme la région des lacs finlandaise, le Jämtland et le Västerbotten en Suède, et les régions du Nordland et du Troms en Norvège », explique le Dr. Kelsey Johansen, chercheuse postdoctorale à l'Université de Finlande orientale.

« La mise en œuvre de nos recommandations, quel que soit l’endroit, contribuera à garantir sa capacité à offrir des expériences récréatives et touristiques hivernales de haute qualité, notamment des sentiers bien entretenus et des événements réguliers ».

Cette recherche a bénéficié du soutien financier du programme de recherche sur l'eau de l'UEF, cofinancé par la Fondation Saastamoinen, la Fondation Jenny et Antti Wihuri et la Fondation Olvi.


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