Des scientifiques de l’Université d’Ottawa, travaillant aux côtés de collègues du Medical College of Wisconsin, ont reçu une subvention des National Institutes of Health des États-Unis.
Cette subvention de 1,4 million de dollars américains financera un projet de recherche exhaustif de cinq ans consacré aux nouvelles stratégies thérapeutiques de réhabilitation des fonctions motrices chez les personnes ayant subi une blessure à la moelle épinière.
L’étude portera sur une maladie débilitante, la myélopathie cervicale dégénérative (MCD), qui restreint considérablement le mouvement. L’équipe concentrera son attention sur des neurones de la moelle épinière qui font l’objet de recherche depuis une décennie pour déterminer leur potentiel dans le traitement de la perte de mobilité associée à la MCD.
Le projet est dirigé par Kajana Satkunendrarajah, professeure agrégée de neurochirurgie et de physiologie au Medical College of Wisconsin, assistée de Tuan Bui, professeur agrégé du Département de biologie de l’Université d’Ottawa. L’étude fera appel à des outils de génétique de pointe ainsi qu’à des approches de thérapie génique virale conçues par Alex Laliberté, boursier postdoctoral à l’Université d’Ottawa.
« La myélopathie cervicale dégénérative est une maladie extrêmement sous-étudiée qui touche une portion considérable de la population, particulièrement les personnes de plus de 64 ans », explique Tuan Bui. « Cette recherche vise à faire la lumière sur les facteurs qui influencent les résultats du traitement et les réponses individuelles au traitement, le but étant de cibler les neurones spinaux associés aux mouvements de la main. »
Au sujet des retombées de la subvention, il ajoute : « Ce financement représente un investissement considérable dans nos efforts pour trouver de nouvelles cibles de traitement de la myélopathie cervicale dégénérative, un trouble neurologique courant, mais pourtant mal compris. »
Cette subvention constitue un pas de géant pour faire progresser le traitement des lésions de la moelle épinière, de même qu’un espoir pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de MCD. Elle permettra non seulement de mener des travaux révolutionnaires, mais financera également la recherche des boursiers et boursières au postdoctorat, des étudiants et étudiantes aux études supérieures et des chercheurs et chercheuses de premier cycle participant au projet, ce qui stimulera la croissance et l’innovation dans la communauté universitaire.